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Sortie du DVD de Notre Monde

Notre Monde Notre Monde (2013, 119') un film de Thomas Lacoste
Rassemblant plus de 35 intervenants, philosophes, sociologues, économistes, magistrats, médecins, universitaires et écrivains, Notre Monde propose un espace d’expression pour travailler, comme nous y enjoint Jean–Luc Nancy à « une pensée commune ». Plus encore qu’un libre espace de parole, Notre Monde s’appuie sur un ensemble foisonnant de propositions concrètes pour agir comme un rappel essentiel, individuel et collectif : « faites de la politique » et de préférence autrement.
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© Passant n°29 [juin 2000 - juillet 2000]
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Le Passant a aimé


Luciano Bolis, Monsieur Bolis, le cas Bolis, quatre-vingt petites pages (Mon grain de sable, traduit de l’italien par Monique Baccelli, 10/18) qui resteront gravées à tout jamais dans nos mémoires. Cet homme est un des dirigeants de la résistance génoise. Nous sommes en février 1945. Il vient d’être arrêté par les Brigades noires. La prise est d’importance, les tortures à la hauteur du personnage. Une seule et unique urgence : ne pas dire, ne pas donner les camarades. C’est l’histoire à la première personne de ce qui va devenir « un suicide manqué ». Rarement description a atteint un tel degré de force. Le grain de sable de Bolis le place, de fait, au centre de la famille humaine.

T.L.



Nick Cohn apporte un étonnant témoignage dans Anarchie au Royaume-Uni (traduit de l’anglais par Elisabeth Peellaert, Ed. de l’Olivier, 139f) sur cette Angleterre de la marginalité et de la contestation forte de plusieurs millions d’individus sans communauté ou, plus précisément, et c’est là que le livre est superbe, qui constituent ce qu’il nomme « La République ». Ce mouvement représente aujourd’hui une hydre à plusieurs têtes capable de s’organiser et de faire valoir ses intérêts. Avec cette « équipée sauvage dans l’autre Angleterre », Nick Cohn et les siens nous soufflent qu’un autre monde est possible.

T.L.



Philippe Corcuff, formidable lecteur et intellectuel engagé, nous propose, chez Nathan, une introduction à la Philosophie politique qui a le double mérite de nous présenter les questions importantes et leurs auteurs ainsi que d’enrichir sa réflexion par l’apport des sciences sociales. Un livre plus que profitable pour quiconque entend habiter la cité.

T.L.



Serge Halimi et Dominique Vidal, inutile de présenter ici ces alliés attentifs, publient chez Agone (coll. Contre-feux, 35f) L’opinion ça se travaille. Ils reviennent sur la façon invraisemblable dont la presse et les professionnels de la communication ont relaté les faits de la guerre du Kosovo, sur les manipulations orchestrées par l’OTAN et nous invitent à toujours plus de vigilance dans nos lectures de l’actualité. Un texte édifiant.

T.L.



Guillaume Le Blanc en « promeneur invisible » nous fait redécouvrir avec Lisbonne au cœur (Coll. Terre d’encre, éditions du Laquet, 63f) la subtile capitale portugaise. C’est aux cotés de la jeune Hélèna, éprise des chants de l’exil et du serveur du café Il Gato, que tu te retrouveras, lecteur, sur les pantes de l’Alfama, surplombant le Tage et l’ombre bienveillante de Pessoa.

T.L.



Eduardo Mendoza, Sans nouvelles de Gurb (Point virgule, Seuil) est le journal désopilant d’un extra-terrestre qui, parti à la recherche de son coéquipier dans les rues espagnoles, va rencontrer (en essayant toujours de n’avoir l’air de rien) quelques difficultés d’adaptation à une société constellée de mœurs bien étranges…

S.G.



Les mots pour se dire.

Ceux de Sartre, vingt ans déjà, (Les mots chez Folio), l’autobiographie indépassable, où tout est dit de la matière qui a fait l’homme sans rien livrer de son intimité. Ceux croisés de Francis Jeanson et de sa compagne Christiane Philip (Entre deux, Conversations privées 1974-1999, Le Bord de l’eau éditions), avec une volonté d’expliquer au plus près un itinéraire d’engagement. Ceux de Lionel Bourg (Dans le vent du chemin, journal, décembre 1996-mars 1998, Cadex), ou l’écriture au service de la pensée, de l’amitié, lettres magnifiques, de ses peines, de ses colères contre toutes les tendances fascistoïdes.

Superbe, émouvant, le journal de Bourg réduit celui de Michel Polac, (journal, 1980-1998, Puf) à une morne exhibition. Triste et ennuyeux…

J.F.M.



Robert Redeker proclame Aux armes citoyens ! à la une du salutaire et percutant texte qui vient de paraître aux éditions Bérénice (Coll. Cétacé, 30f). L’auteur, toujours aussi incisif, s’attaque à la culture et au formidable enjeu qu’elle véhicule, ces quantités de possibles qu’il nous demande d’investir d’urgence.

T.L.



Alina Reyes avec Nus devant les fantômes (édition 1, 110f) nous fait revivre la relation entre Milena Jesenska et Franz Kafka. De cet « amour impossible » dans l’impasse de l’humanité l’auteur, en conjuguant les œuvres de ces veilleurs de siècle, nous emmène dans l’ombre du monde.

T.L.


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